Pour pallier à la délicatesse de certaines situations, l'administration dispose d'une sorte de droit de repentir vis-à-vis des décisions qu'elle prend. Ainsi, il lui est offert la possibilité de revenir sur un de ses actes lorsqu'elle se rend compte a posteriori qu'il est entaché d'illégalité. Toutefois, cette possibilité est également encadrée, pour ne pas trop bouleverser les droits conférés aux administrés.
Ainsi, lorsqu'elle constate que le permis de construire qu'elle a délivré est irrégulier – et uniquement dans ce cas - soit par la forme (l'autorité qui l'a délivré n'en avait pas la compétence), soit par le fond (il est contraire aux règles d'urbanisme), l'administration peut le retirer sous certaines conditions.
A noter : ce retrait ne peut ainsi intervenir que dans un délai de 3 mois suivant la délivrance de l'autorisation, à condition d'être notifié au titulaire du permis et que celui-ci puisse valablement faire valoir ses observations (1).
Toutefois, il a été reconnu que la délivrance d'un permis de construire illégal constitue une faute de la part de l'administration susceptible d'engager sa responsabilité. Ainsi, son annulation peut ouvrir droit à indemnisation au profit du bénéficiaire (2), dans la mesure où il subit un préjudice actuel, direct et certain (3). Exemple de préjudice : l'engagement de frais de travaux, devenus inutiles.
En pratique : si le titulaire du permis retiré peut présenter une nouvelle demande d'autorisation de construction (qui ne fait que modifier la précédente), son indemnisation se voit limitée aux seuls éventuels frais engagés sur la base de l'ancienne autorisation, et donc inutiles à la nouvelle construction. S'il ne peut présenter une nouvelle demande, il peut réclamer l'indemnisation de l'ensemble des dépenses et charges qu'a engendré le permis annulé.
Afin de pouvoir bénéficier d'une indemnisation, le recours doit en premier lieu être formé à l'encontre de l'autorité administrative responsable (la mairie au nom de l'Etat ou la commune), et à défaut devant le juge administratif dans un délai de 2 mois suivant la décision de rejet délivrée par la commune (4).
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement