Dans l'objectif d'assurer les politiques de gestions des territoires et de satisfaire l'intérêt général, les collectivités locales disposent de droit de préemption dans certaines zones qui leur permettent d'acquérir par priorité les biens immobiliers proposés à la vente. Ces biens immobiliers peuvent être de toute nature, bâtis ou non bâtis (1).
Toutefois, cette décision doit être suffisamment motivée par un objectif précis (par exemple l'extension d'un parc de logements sociaux insuffisant) et faire l'objet d'un affichage en mairie ainsi que d'une publication dans les journaux locaux (2).
Il est alors possible pour le vendeur de former un recours contre la décision de préempter. De plus, l'acquéreur déjà titulaire d'un compromis de vente peut également former un recours devant le juge administratif dans les 2 mois suivant l'affichage de la décision, afin de demander l'annulation de celle-ci. Par exemple, il invoquer un défaut de motivation par la commune de sa décision.
Si la décision de préemption est annulée après que le transfert de propriété ait eu lieu au profit de la commune, il y a restitution réciproque du prix et du bien. Le bien peut donc être librement vendu au candidat acquéreur. Toutefois, si la décision n'est pas annulée, l'acquéreur évincé a le droit de demander un dédommagement à la commune pour privation de la possibilité d'achat (3), ou au titre des dépenses qu'il a éventuellement engagées sur le bien (par exemple, les frais pour acquérir le terrain et y effectuer des travaux).
A noter : l'illégalité de la décision de préemption engage la responsabilité de la commune (4).
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement