1. Est-ce que les pauses sont obligatoires au travail ? 

AncreUne pause obligatoire au bout de 6 heures de travail par jour

La jurisprudence définit le temps de pause, comme un "arrêt de travail de courte durée, sur le lieu de travail ou à proximité" (1).

Légalement, le salarié doit bénéficier d'une pause de 20 minutes consécutives, au bout de 6 heures de travail effectif (2). La Chambre sociale de la Cour de cassation a rappelé que cette obligation doit être respectée après écoulement des 6 heures. En effet, le droit à une pause naît une fois ces 6 heures échues et non pas avant (3).

illustration

Bon à savoir :

Si la possibilité d'obtenir une pause de 20 minutes naît effectivement à partir de 6 heures de travail effectif, elle peut tout à fait être prise avant que le salarié ait atteint ces 6 heures de travail par jour.

Il faut bien différencier le droit de pause au travail (au bout de 6 heures) et le moment de la prise de la pause (qui peut se faire avant 6 heures, dès lors que le droit à la pause est bien atteint sur la journée par exemple).

📌 Par exemple : Marine travaille 8 heures par jour. Elle a donc droit à une pause de 20 minutes pendant ces 8 heures, qu'elle peut prendre au bout de 4 heures de travail.
En effet, elle travaille au moins 6 heures. Elle a donc droit à une pause de 20 minutes, mais elle peut également en prendre une au bout de 4 heures, si son employeur est d'accord. 

N'oubliez pas de consulter la convention collective dont vous relevez, afin de vérifier si des dispositions plus favorables sont prévues (par exemple un temps de pause plus long).

illustration

Notre dossier sur le paiement des heures supplémentaires

Besoin d'en savoir plus sur la réglementation relative au temps de travail et aux heures supplémentaires ?
Découvrez, grâce à notre dossier complet, tout ce que vous devez savoir.
​​​
Inclus dans ce dossier : 42 questions/réponses, 1 modèle de lettre, 1 modèle de contrat, 2 Fiches explicatives.

Comment les pauses sont elles encadrées selon les différents types de journée de travail ? 

Les règles relatives aux pauses s’appliquent à tous les salariés, mais leur mise en œuvre varie selon l’organisation du temps de travail. Le tableau ci-dessous illustre comment les pauses peuvent être intégrées selon le type de journée (continue, morcelée ou de nuit).

Type de journée/
horaires
Organisation du travail Pause recommandée Remarques
Journée continue/
9h-17h
Travail sans coupure principale 20 min vers 12h30 Pause obligatoire avant la 6e heures de travail
Journée morcelée/
8h-12h / 15h-19h
Coupure déjeuner en milieu de journée 3h de pause méridienne (coupure) La pause déjeuner remplit l'obligation légale, la règle reste celle de la pause légale avant la 6e heure de travail consécutive
Travail de nuit/
22h-5h
Travail sur 7h consécutives 20 min vers 2h Pause de nuit, souvent aménagée pour éviter la somnolence

💡 Cet article pourrait vous intéresser : Travailleurs de nuit : droits et conditions du travail de nuit

AncreExemples de temps de pause plus longs prévus par les conventions collectives

Certaines conventions collectives sont plus favorables que la loi concernant la durée du temps de pause. En effet, certaines peuvent prévoir des temps de pause rémunérés, mais également des temps de pause plus longs ou plus nombreux que ce que prévoit la loi.

C'est le cas par exemple de :

  • la Convention Collective des Métiers du Verre (4), qui fait profiter au salarié d'une pause de 30 minutes par jour dès lors qu'il travaille au moins 6 heures de suite. Elle prévoit en outre que cette pause est rémunérée ;
  • la Convention Collective des Télécommunications (5) qui prévoit que, dans les centres d'appels, les salariés qui sont soumis de manière continue à des appels fréquents et répétés, bénéficient d'une pause de 10 minutes toutes les 2 heures. Ces pauses sont rémunérées et assimilées à du travail effectif.
illustration

Téléchargez votre convention collective au format PDF ou papier

Découvrez les avantages de votre convention collective en un clic !

Un employeur peut-il imposer au salarié de prendre sa pause sur le lieu de travail ? 

La réglementation ne précise pas explicitement si l'employeur peut imposer au salarié de prendre sa pause sur le lieu de travail.

Cependant, le temps de pause est défini comme le temps pendant lequel le salarié n'est pas à la disposition de l'employeur et peut vaquer librement à ses occupations personnelles (1). Cela suggère que le salarié devrait être libre de choisir le lieu de sa pause, à moins que des dispositions spécifiques de l'entreprise ou des raisons de sécurité ou d'organisation du travail ne justifient une restriction.

Peut-on refuser de prendre sa pause légale ?

Du fait de l'obligation de santé et de sécurité des salariés l'employeur peut totalement imposer l'exécution d'une pause et le salarié ne peut par principe renoncer à son droit, même si cela n'est pas une contrainte automatique. 

Bon à savoir : selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité au travail), les pauses au travail jouent un rôle important dans la productivité des salariés. Elles permettent de recharger l'esprit, de réduire le stress et d'augmenter la concentration. En prenant quelques instants pour se détendre, les employés reviennent à leurs tâches avec plus de clarté et d'énergie, ce qui améliore leur efficacité globale.

illustration

Découvrez le dossier sur le droit à la déconnexion : temps de repos obligatoires et congés

En tant qu'employeur, il vous appartient de respecter les temps de repos et congé de vos salariés. Quel est le mode d'emploi ? Quelles sont les entreprises concernées par la négociation obligatoire ? On fait le point.

La particularité de la pause syndicale pour les représentants du personnel

La pause syndicale permet aux représentants du personnel d’exercer leurs missions pendant le temps de travail. Elle est rémunérée et comptabilisée comme du temps de travail effectif, distincte des pauses classiques. Le crédit d’heures de délégation, en revanche, correspond à un temps alloué aux activités syndicales hors pauses habituelles.

Par ailleurs, les représentants syndicaux ont un droit d’accès aux locaux, qu’ils doivent exercer sans perturber l’organisation des pauses collectives.

En pratique, la pause syndicale doit être organisée avec l’employeur afin de respecter à la fois les droits syndicaux et le bon fonctionnement de l’entreprise.

2. La pause déjeuner au travail est-elle comprise dans la pause obligatoire de 20 minutes ?

Oui, le temps de pause déjeuner (= pause méridienne, pause repas, pause le midi), fait partie de la pause de 20 minutes par période de travail. En effet, un temps de pause spécifique pour déjeuner n'est pas prévu dans le Code du travail. Votre employeur peut donc tout à fait vous accorder une seule pause de 20 minutes dans la journée et ainsi, cette unique pause sera utilisée pour votre déjeuner.

📌 En pratique : les entreprises accordent généralement une pause déjeuner plus longue. Elle varie souvent entre 30 minutes et 2 heures, selon les entreprises. Mais ce n'est pas une obligation, sauf si la convention collective, ou un accord d'entreprise, prévoit des dispositions en ce sens.

La différence entre un repas pris sur site et un repas pris hors site repose sur le niveau de contrainte imposé au salarié. Un salarié qui choisit de déjeuner sur place sans y être obligé ne voit pas sa pause intégrée au temps de travail : il s’agit d’un choix personnel.

En revanche, si l’organisation du travail ou la nature du poste impose la présence sur site pendant le repas, le salarié reste à la disposition de l’employeur et la pause est alors assimilée à du temps de travail effectif.

De même, si le salarié doit rester joignable ou susceptible d’intervenir à tout moment, la période de repas peut être considérée comme une astreinte et donner lieu à une compensation spécifique (financière ou en repos).

3. Peut-on fractionner la pause obligatoire de 20 minutes ?

Vous vous demandez si un employeur peut demander au salarié de prendre sa pause obligatoire en plusieurs fois ? Non, l'employeur n'a pas la possibilité de fractionner le temps de pause obligatoire (20 minutes) des salariés.

En d'autres termes, l'employeur ne peut pas faire prendre plusieurs petites pauses (2 fois 10 minutes par exemple) au salarié. S'il agit comme cela, il ne s'acquitte pas de son obligation et devra donc accorder au travailleur, une autre pause d'au moins 20 minutes consécutives. Le Code du travail est clair à ce sujet, les 20 minutes doivent être consécutives (2).

illustration

Découvrez nos solutions dédiées aux professionnels :

- Accédez à l'ensemble de notre base documentaire en illimité (dossiers, modèles, actualités...)
- Contactez un juriste du lundi au vendredi de 9h à 18h
- Accédez à votre convention collective à jour des derniers accords

4. Combien de temps de pause suivant le temps de travail effectif ?

Quel temps de pause pour 7h ou 8 h travaillées ?

Pour 7 ou 8 heures de travail effectif, un salarié a droit à 20 minutes de pause consécutives minimum. 

L'employeur doit donc veiller à permettre au salarié de prendre ses 20 minutes de pause, pendant la journée, dès lors qu'il travaille 6 heures ou plus.

Quel temps de pause pour 1h, 2h, 3h, 4h ou 5h de travail effectif par jour ?

Le Code du travail prévoit une pause au bout de 6 heures de travail effectif. Ainsi, travailler 2 heures n'ouvre pas droit à un temps de pause obligatoire

En revanche, la convention collective (ou un accord collectif sur le temps de travail par exemple), peut tout à fait prévoir un temps de pause au bout de 2 heures de travail consécutives. 

⚠ En cas de journée longue (10 à 12h de travail), la loi prévoit une pause de 20 minutes toutes les 6h consécutives, mais des accords peuvent prévoir des pauses additionnelles.

📌 Par exemple : 

  • selon la convention collective des télécommunications vue précédemment, il est possible pour le salarié de bénéficier toutes les 2 heures d'une pause rémunérée de 10 minutes ;
  • si le salarié travaille 5h45 de manière consécutive, il n’y a pas d’obligation à un temps de pause obligatoire ;
  • sorsque le salarié se voit travailler 6h05 consécutivement, l’obligation naît.

Pour les salariés mineurs, cette pause doit être d'au moins 30 minutes pour 4 heures et 30 minutes de travail effectif (7).

💡Consultez également cet article : Les temps de pause selon la convention collective des télécommunications.

De même, l'employeur peut également permettre aux salariés de prendre des pauses plus fréquemment. Dans la pratique, des pauses café au travail ou des pauses cigarettes sont généralement tolérées en entreprise.

5. Quelle est la règle pour les pauses cafés et les pauses cigarettes au travail ?

Les pauses cafés ☕ ou les pauses cigarettes 🚬 ne sont pas prévues par la loi. Il s'agit, comme toutes les pauses prises en dehors de la pause obligatoire de 20 minutes consécutives, d'une tolérance de l'employeur.

Ainsi, rien n'oblige un employeur à accorder des pauses cafés, des pauses cigarettes, ou d'autres courtes pauses, en dehors de la pause obligatoire.

Autre possibilité : l'employeur peut autoriser ce type de pauses sans pour autant les rémunérer. Dans ce cas, le salarié doit récupérer les minutes de travail qu'il n'a pas effectuées.

En pratique, les entreprises autorisent les courtes pauses en dehors de la pause obligatoire, et ne les décomptent pas du temps de travail effectué (qui est généralement destiné à la pause repas).
illustration

Découvrez nos accompagnements pour les salariés

Besoin d'informations juridiques fiables au quotidien ? Nos offres comprennent :
- un accès à la base documentaire ; 
- un accès aux conventions collectives.

6. Rémunération des temps de pause : est-ce que les pauses doivent être payées ?

La loi n'impose pas le paiement des temps de pause sauf s'ils venaient à être considérés comme du temps de travail effectif.
Pour déterminer si une pause doit être rémunérée, il faut examiner les conditions dans lesquelles elle est prise : liberté de mouvement du salarié, obligation de rester joignable ou présence sur site. Le tableau ci-dessous illustre les principales situations et leurs conséquences sur la paie.

Situation Caractéristiques Temps de travail effectif ? Pause payée ? Commentaires
Pause libre Le salarié peut quitter son poste et vaquer librement à ses occupations Exclue du temps de travail Non payée Exemple : pause café hors site, sans contrainte
Pause avec astreinte (joignable par téléphone) Le salarié doit rester joignable, mais peut se détendre Non considérée comme du temps de travail, sauf en cas d’intervention Non payée sauf si sollicité Assimilée à une astreinte : rémunération spécifique possible
Obligation de rester à son poste Le salarié doit rester sur place et ne peut vaquer à ses occupations Incluse dans le temps de travail Payée Le salarié reste à la disposition de l’employeur
Interdiction de quitter le site Présence imposée sur le lieu de travail, même sans activité Incluse Payée Restriction totale de liberté : assimilée à du travail effectif
Pause interrompue par demande hiérarchique Pause écourtée ou annulée à la demande de l’employeur Incluse Payée Le salarié reprend le travail sur instruction directe
illustration

Bon à savoir 

La convention collective et les accords d'entreprise applicables peuvent également prévoir une rémunération des temps de pauses même lorsque ceux-ci ne sont pas reconnus comme du temps de travail effectif.

7. Doit-on être joignable pendant sa pause ?

Oui, la Cour de cassation a considéré que le fait pour un salarié de devoir conserver son téléphone mobile professionnel afin d’être joignable durant les temps de pause, ne suffisait pas en soi à démontrer l’existence d’un temps de travail effectif (6).

Pour être considéré comme du temps de travail effectif, le salarié doit cumulativement (8)

  • se tenir à la disposition de l'employeur ;
  • se conformer à ses directives ;
  • et sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.

Or le temps de pause est considéré comme "arrêt de travail de courte durée, sur le lieu de travail ou à proximité" (1).

Par ailleurs, la jurisprudence a relevé que la seule interdiction faite aux salariés de quitter l’établissement ou le site pendant la pause ne constitue pas un élément de nature à conférer au temps de pause le caractère de temps de travail effectif (9).

🔍 Focus sur le télétravail : le salarié en télétravail bénéficie des mêmes droits aux pauses que dans l’entreprise. La pause de 20 minutes après 6 heures s’applique donc aussi en télétravail.
illustration

Vous avez une question sur l'octroi de la pause au travail ?

Posez gratuitement votre question à l’un de nos juristes ! Il vous fournira une réponse écrite et sourcée sous 48h.

8. Que faire en cas de non-respect de la durée du temps de pause par l’employeur ou le salarié ? 

La sanction du salarié en cas de non-respect fréquent de la durée du temps de pause 

Même si l'employeur permet aux salariés de prendre des pauses régulièrement (pauses cafés ou cigarettes), ces dernières doivent être prises dans la limite du raisonnable.

⚠ En cas d’abus répétés, l’employeur pourrait sanctionner le salarié au travers d’un blâme, d’une mise à pied disciplinaire, etc. Cela peut également conduire, dans certains cas, à un licenciement pour faute. 

Quid du non-respect du temps de pause légal par l’employeur ?

Si le salarié s’estime lésé dans son temps de pause, il peut en avertir son employeur via l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR).

Suite à ce signalement, si l’employeur venait à ne prendre aucune mesure en ce sens, le salarié peut en avertir l’inspection du travail voire, saisir en ultime recours, le Conseil de Prud’hommes.

illustration

Besoin d'un avocat ?

Recevez gratuitement des devis d’avocats près de chez vous et choisissez l’avocat qu’il vous faut.

9. La preuve en justice des temps de pauses : comment calculer les temps de pause au travail ?

En cas de litige sur le nombre d'heures de travail accomplies, l'employeur doit apporter au juge la preuve des horaires effectivement réalisés par le salarié (10).

C'est également à l'employeur de prouver qu'il s'est bien acquitté de son obligation d'accorder au salarié un temps de pause journalier (11).

Il peut utiliser une pointeuse ou tout autre support écrit (envoi d'un message ou d'un mail à chaque pause, etc.) pour apporter cette preuve, un témoin pouvant aussi faire office de preuve.

illustration

Ces contenus peuvent vous intéresser :

Articles :
- SMIC brut en 2025 : revalorisation du montant brut et net
Annualisation du temps de travail : conditions et règles applicables
Licenciement pour faute grave : la procédure pour employeurs et salariés
Projet de Loi de financement de la Sécurité Sociale 2025 (PLFSS 2025) : quel contenu et quel avenir pour le texte ? 
​​​​- Changement d’heure : quels impacts sur la rémunération des salariés de nuit ? 
Temps de service dans le secteur du transport routier de marchandises : point sur les durées 
Peut-on venir en short, jupe ou tongs au travail quand il fait chaud ?
- Temps partiel : la liste des cas qui échappent aux 24h minimum !
Préjudice automatique : dans quels cas un salarié n'a pas à prouver l'existence d'un préjudice pour être indemnisé ?
- Horaires collectifs de travail : le guide complet
- Horaires individualisés : comprendre le dispositif
Aménagement du temps du travail : définition, modalités et mise en place
Semaine de 4 jours : tout savoir sur les avantages et inconvénients
Trajet domicile - travail : les points à connaître

Dossiers : 
Règlement intérieur d'entreprise : respectez vos obligations
Tenue vestimentaire au travail : réglementation et droits des salariés
Temps de pause au travail rémunéré, pause déjeuner : tout savoir sur vos droits
- Mise en place des astreintes : procédure, conditions
Durée du travail & 35h par semaine : que dit la loi ?
Aménagement et modulation du temps de travail : procédures, calcul des heures supplémentaires...

Modèle : 
Modèle de clause d'astreinte au contrat de travail
Modèle de lettre pour refuser les tickets restaurant
​​
📃 ​​​​Commandez et recevez sous 48h notre Modèle d'affiche obligatoire des horaires collectifs de travail

Références :

(1) Cass. Soc. du 12 octobre 2004, n°03-44084
(2) Article L3121-16 du Code du travail et 
Directive 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail
(3) Cass. Soc. du 13 mars 2001, n°99-45254
(4) Convention Collective Nationale de l'Union des chambres syndicales des métiers du verre du 18 décembre 2002, IDCC 2306, fusionnée et devenue la Convention collective du cristal, verre et vitrail
(5) Convention Collective des Télécommunications du 26 avril 2000, IDCC 2148
(6) 
Cass. Soc., 2 juin 2021, n° 19-15468
(7) Article L3162-3 du Code du travail
(8) Articles L3121-1 et L3121-2 du Code du travail
(9) Cass. Soc., du 5 avril 2006, n°05-43061 ; Cass. Soc. du 19 mai 2009, n°08-40208
(10) Article L3171-4 du Code du travail
(11) Cass. Soc. 20 février 2013, n°11-21599