Certains actes sont réservés aux seuls médecins, leur pratique par un autre professionnel relève de l'exercice illégal de la médecine.

Il est notamment  interdit pour une esthéticienne de pratiquer :

  • l'électrocoagulation pour l'épilation définitive,
  •  l'enlèvement d'excroissances de la peau,
  • le traitement de la couperose,
  • la méthode dite du « peeling » des taches de rousseur et de l'acné.

Concernant l'épilation pratiquée avec un appareillage laser, elle était interdite auparavant et  constituait un exercice illégal de la médecine, par violation des dispositions de l'arrêté du 6 janvier 1962 , qui réserve uniquement aux  médecins tout mode d'épilation, à l'exception de l'épilation à la pince ou à la cire. Cependant, après un revirement de jurisprudence, l'épilation au laser ou à la lumière pulsée n'est désormais plus un monopole du médecin.

La responsabilité du centre esthétique pourra de surcroît être engagée si des dommages corporels surviennent à la suite de ces actes.

Une expertise judiciaire permettra dans cette hypothèse d'évaluer les préjudices qui seront ensuite chiffrés devant un Tribunal ou amiablement.

Une esthéticienne ou un centre esthétique qui pratique ces actes interdits ne sera par ailleurs pas garantie par son assureur et en cas de mise en cause de sa responsabilité, celui-ci pourra refuser d'intervenir.

Ainsi, afin d'éviter toute difficulté, il est fortement conseillé  de se renseigner sur la possibilité pour ce professionnel d'accomplir les soins qu'il propose et sur la question de savoir s'il est assuré pour ces prestations, car en cas de dommages corporels donnant lieu à une obligation d'indemniser, et en l'absence d'assureur, des difficultés pourraient intervenir si le professionnel était insolvable.